samedi 5 janvier 2013

1984 – George Orwell





«De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.»


Mon avis :

Au rayon des romans classiques incontournables, « 1984 » possède sans aucun doute une place de choix (d’ailleurs il fait parti des 1001 livres qu’il faut avoir lu dans sa vie). J’avais beaucoup entendu parler de ce roman par des lecteurs lambda, et l’avis était assez unanime : une révélation.

Du coup, j’attendais beaucoup de ce classique, peut être un peu trop, d’autant plus que je suis plus particulièrement intéressée par le genre dystopique depuis quelque temps, et qu’il me pressait de découvrir l’œuvre ultime du genre.

Au final, je sors de cette lecture avec un avis mitigé, mais également avec le sentiment d’avoir effectivement lu un chef d’œuvre qui restera ancré quelque part au fond de ma mémoire. Mon avis est mitigé pour la simple raison que je n’ai pas pleinement apprécié ma lecture, je n’ai pas été passionnée par l’histoire, je ne me suis pas intéressée plus que cela aux personnages. Je suis restée très en retrait en fait, plus spectatrice que lectrice (Coline is watching you).

Tout cela tient surtout du fait que je n’ai pas eu tant l’impression que ça de lire de la fiction, et c’est là, en réalité que l’œuvre prend sa dimension. J’avais davantage l’impression de lire la description réelle du fonctionnement d’un pays totalitaire actuel, ou ayant existé récemment, puisque finalement, même si ce qui est décrit est terrifiant, ça n’en est pas pour autant inimaginable et improbable (ce qui rend la chose d’autant plus terrifiante).

Il y a dans ce roman différents points qui sont vraiment intéressants, notamment la manière dont le passé est réécrit pour être au fur et à mesure oublié, afin d’asseoir toujours autant le pouvoir en place. Tout ce qui concerne également le traitement du langage, et sa simplification à l’extrême avec pour but final ne plus avoir assez de vocabulaire pour pouvoir penser librement, c’est également très bien décrit, et très subtile. Il y a également certaines analyses intéressantes sur la guerre.

Cette lecture a eu d’autant plus de l’impact sur moi que j’ai récemment eu des conversations un peu (beaucoup) tendues sur des questions de conformismes, de normes, et de liberté(s), et que cette lecture a sûrement confirmer certaines de mes convictions.

Une œuvre qui ne m’a pas passionnée du tout donc, mais qui m’a fait réfléchir, et qui est effectivement un incontournable pour la culture, mais également pour la réflexion.


2 commentaires:

Hajar a dit…

Coline is watching you ! Hahaha j'adore. Ton avis reste quand même plus positif que ce que je croyais, et maintenant j'ai hâte de connaître ton avis sur ta lecture en cours... on ne se refait pas!

Coline a dit…

Oui, mon avis est positif, mais là où nous ne sommes pas d'accord, c'est surtout dans le sens que pour toi la prédiction s'est réalisé, et que ce livre a vraiment été une grande claque. Je reconnais l’intérêt et la réussite du livre, mais je n'ai pas apprécié ma lecture pour autant en fait.