Quand Ashok Sharma, homme d'affaires de Bangalore, entend à la radio
que le premier ministre chinois se rendra bientôt dans sa ville afin d'en
savoir plus sur la réussite des entrepreneurs de cette région, il décide de lui
écrire pour lui donner sa version.
Voici donc huit lettres qui révèlent les dessous des Ténèbres, monde où
vit la majorité pauvre de l'Inde et d'où est originaire ce type qui s'appelait
Balram Halwai... jusqu'à ce qu'il tue quelqu'un pour échapper à ces Ténèbres...
Il y raconte, entre autres, son enfance dans un village contrôlé par de grands
propriétaires, son arrivée en ville où il finit par travailler pour le fils de
l'un de ces pontes et son ascension dans la Silicone Valley de l'Inde.
(source Babelio, parce que je suis une feignante des résumés et que je
n’ai pas trouvé la 4ème de couverture).
Mon Avis
Voici un
livre qui figurait depuis un moment dans ma PAL, alors que j’avais très envie
de le lire depuis que j’en avais entendu beaucoup de bien par une youtubeuse (je ne sais plus laquelle), puis ensuite
par Iluze. Grâce à mon challenge visant à exploser ma PAL (challenge qui est une catastrophe d’ailleurs, si l’on considère qu’une
quinzaine de romans et BD m’ont été offert récemment, et que je ne prends
presque plus le temps de lire), j’ai enfin pu le sortir.
Il faut
savoir que de manière générale, je me tourne presque à chaque fois vers la
littérature française ou américaine, parfois anglaise, mais souvent je ne
voyage pas plus loin. Il me tardait donc de tordre le cou à mes habitudes et de
découvrir l’Inde à travers ce roman.
Je pense d’ailleurs
que, du fait de son choix narratif, c’est un très bon roman pour découvrir ce
pays. Tout d’abord, il s’agit d’un roman épistolaire, ce qui donne l’impression
au lecteur que le narrateur s’adresse directement à lui, mais en plus le
narrateur s’est chargé d’une mission : parler de l’Inde, la vraie, pas la
carte postale. C’est finalement l’aspect du roman qui m’a le plus plu, puisque
le narrateur ne mâche pas ses mots, et le lecteur a vraiment l’impression que
la narration est fluide, qu’elle suit les idées du narrateur qui écrit. Du
coup, les pages défilent assez aisément, et l’histoire se déroule vraiment sous
nos yeux sans pour autant recourir à de longues descriptions (ce qui est toujours un gage de talent je
trouve).
Le
narrateur pourtant, n’est pas réellement attachant, mais il est très vrai, très
sincère, et raconte simplement son histoire. On retrouve dans le roman des
traces de l’influence américaine. On est le témoin d’un choc de culture, entre
les riches et les pauvres. C’est un roman assez complet, porteur d’un message
intéressant, et qui met à jour sans fioriture ni misérabilisme les dessous d’un
pays corrompu, dont les pratiques peuvent parfois nous échapper.
Cependant,
je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce roman. J’ai apprécié ma lecture, sans
pour autant me laisser enthousiasmer outre mesure.
Néanmoins,
c’était très intéressant de lire de la littérature indienne pour changer, et j’ai
l’impression d’avoir appris beaucoup de chose sur ce pays dont j’ignore tout.
Je pense que c’est une excellente première approche.
3 commentaires:
Hâte de le découvrir à mon tour !! Tout ce qui touche l'Inde me passionne en général.
Il me tentait beaucoup mais ton manque d'enthousiasme me refroidit un peu... :(
@Hajar : comme toujours, j'ai hâte d'avoir ton avis :)
@Tequi : rassure toi, j'ai rarement des coups de coeur littéraire, et j'ai quand même aimé cette lecture. Mais disons que je sais que pour certaines lectrices, c'est LE roman préféré de la vie (si je puis dire), du coup je m'attendais peut être à être un peu plus embarquée que je ne l'ai été. Mais cela reste une bonne lecture.
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