lundi 11 février 2013

[LIVRE] Le Tigre blanc d’Aravind Adiga





Quand Ashok Sharma, homme d'affaires de Bangalore, entend à la radio que le premier ministre chinois se rendra bientôt dans sa ville afin d'en savoir plus sur la réussite des entrepreneurs de cette région, il décide de lui écrire pour lui donner sa version.
Voici donc huit lettres qui révèlent les dessous des Ténèbres, monde où vit la majorité pauvre de l'Inde et d'où est originaire ce type qui s'appelait Balram Halwai... jusqu'à ce qu'il tue quelqu'un pour échapper à ces Ténèbres... Il y raconte, entre autres, son enfance dans un village contrôlé par de grands propriétaires, son arrivée en ville où il finit par travailler pour le fils de l'un de ces pontes et son ascension dans la Silicone Valley de l'Inde.
(source Babelio, parce que je suis une feignante des résumés et que je n’ai pas trouvé la 4ème de couverture).


Mon Avis

Voici un livre qui figurait depuis un moment dans ma PAL, alors que j’avais très envie de le lire depuis que j’en avais entendu beaucoup de bien par une youtubeuse (je ne sais plus laquelle), puis ensuite par Iluze. Grâce à mon challenge visant à exploser ma PAL (challenge qui est une catastrophe d’ailleurs, si l’on considère qu’une quinzaine de romans et BD m’ont été offert récemment, et que je ne prends presque plus le temps de lire), j’ai enfin pu le sortir.
Il faut savoir que de manière générale, je me tourne presque à chaque fois vers la littérature française ou américaine, parfois anglaise, mais souvent je ne voyage pas plus loin. Il me tardait donc de tordre le cou à mes habitudes et de découvrir l’Inde à travers ce roman.

Je pense d’ailleurs que, du fait de son choix narratif, c’est un très bon roman pour découvrir ce pays. Tout d’abord, il s’agit d’un roman épistolaire, ce qui donne l’impression au lecteur que le narrateur s’adresse directement à lui, mais en plus le narrateur s’est chargé d’une mission : parler de l’Inde, la vraie, pas la carte postale. C’est finalement l’aspect du roman qui m’a le plus plu, puisque le narrateur ne mâche pas ses mots, et le lecteur a vraiment l’impression que la narration est fluide, qu’elle suit les idées du narrateur qui écrit. Du coup, les pages défilent assez aisément, et l’histoire se déroule vraiment sous nos yeux sans pour autant recourir à de longues descriptions (ce qui est toujours un gage de talent je trouve).
Le narrateur pourtant, n’est pas réellement attachant, mais il est très vrai, très sincère, et raconte simplement son histoire. On retrouve dans le roman des traces de l’influence américaine. On est le témoin d’un choc de culture, entre les riches et les pauvres. C’est un roman assez complet, porteur d’un message intéressant, et qui met à jour sans fioriture ni misérabilisme les dessous d’un pays corrompu, dont les pratiques peuvent parfois nous échapper.

Cependant, je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce roman. J’ai apprécié ma lecture, sans pour autant me laisser enthousiasmer outre mesure.
Néanmoins, c’était très intéressant de lire de la littérature indienne pour changer, et j’ai l’impression d’avoir appris beaucoup de chose sur ce pays dont j’ignore tout. Je pense que c’est une excellente première approche.


3 commentaires:

Hajar a dit…

Hâte de le découvrir à mon tour !! Tout ce qui touche l'Inde me passionne en général.

Tequi a dit…

Il me tentait beaucoup mais ton manque d'enthousiasme me refroidit un peu... :(

Coline a dit…

@Hajar : comme toujours, j'ai hâte d'avoir ton avis :)
@Tequi : rassure toi, j'ai rarement des coups de coeur littéraire, et j'ai quand même aimé cette lecture. Mais disons que je sais que pour certaines lectrices, c'est LE roman préféré de la vie (si je puis dire), du coup je m'attendais peut être à être un peu plus embarquée que je ne l'ai été. Mais cela reste une bonne lecture.