mardi 27 août 2013

[LITTÉRATURE] [COUP DE CŒUR] Autant en emporte le vent, tome 1, 2 & 3 de Margaret Mitchell






Il y a quelques semaines déjà, j’ai enfin terminé Autant en emporte le vente, dont je disposais au travers de 3 tomes de plus de 450 pages chacun. D’un côté, je ne lis pas beaucoup depuis le début de l’année, et de l’autre, je me suis attaquée à cet énorme pavé, ce qui fait que je suis restée avec Scarlett O’Hara une longue partie de l’année 2013, mais cela valait-il le coup ? (normalement, si vous avez lu le titre de mon article, vous avez compris que oui).

Avant de commencer, j’avoue que j’ignorais en réalité totalement l’histoire de ce roman culte. J’avais vaguement l’idée d’une histoire d’amour épique sur fonds de guerre de sécession. En réalité, la seule chose que je savais réellement, c’est qu’il s’agissait du roman que ma mère avait lu le plus de fois, et qu’elle l’adorait, ce qui était suffisant en soi pour y mettre le nez.

En réalité, j’ai été tout d’abord assez surprise de ne pas trouver ce que j’attendais dans ce livre, car il s’agirait plus de l’histoire de la guerre de sécession sur un fonds d’histoire d’amour, mais ce n’est que pour le meilleur. J’avoue que j’ai étudié cette période de l’histoire américaine lorsque j’étais au lycée, mais qu’elle ne m’a pas laissé un grand souvenir, et j’ai adoré m’y replonger, surtout au travers d’un roman qui raconte vraiment l’histoire de cette guerre au fur et à mesure, et surtout à travers les yeux des sudistes ! Car il est vrai qu’en général, on n’entend plutôt parler des Yankees, ceux qui ont fait la guerre pour abolir l’esclavage, que des Sudistes qui tenaient à leurs plantations remplies d’esclaves noirs. C’est d’autant plus intéressant que cela permet de nuancer de nombreux a priori que l’on pourrait avoir, ainsi que leurs points de vue, et de voir que tous les Sudistes ne devaient pas être des monstres (même si parfois, il y a des passages qui font quand même un peu froid dans le dos). Parallèlement à cette fresque de la guerre de sécession, le roman dresse aussi une fresque de la société bourgeoise de cette époque, qui n’est pas sans rappeler les romans de Jane Austen, dans un ton un peu plus grave. 


Ensuite, « Autant en emporte le vent », c’est aussi surtout l’histoire de Scarlett O’Hara, et quel personnage ! C’est un personnage que l’on apprend à aimer et à comprendre, mais qui n’est pas franchement sympathique pour autant, et j’ai eu beaucoup de mal à la trouver attachante pendant toute une partie du roman. Cependant, au fur et à mesure, elle ne peut que gagner l’admiration pour son caractère, sa détermination à tout épreuve, son désir de subvenir à ses besoins et à ceux des siens, même si les moyens pour y parvenir sont parfois (souvent ?) assez critiquables. Mais d’un autre côté, Scarlett est un personnage qui s’émancipe à une époque où les femmes devaient se contenter de ne pas penser et d’élever les enfants (tout en restant cachées durant leur grossesse car cela ne se faisait pas de se montrer dans cet état), et on ne peut que comprendre son besoin d’indépendance et son envie de se soustraire aux convenances hypocrites de la société. Et pour se faire, Rhett Butler est un allié de choix.

En effet, là encore, à première vue, Rhett Butler est loin du gendre idéal. Charismatique, il aime bouleverser les convenances et légèrement malmener Scarlett dans ses attitudes de jeunes femmes du monde. Néanmoins, on apprend au fur et à mesure du roman à l’apprécier, puis à tomber sous son charme, surtout lorsque l’on voit que sous ses airs rustres, il essaie de combler Scarlett.

Enfin, la clique des personnages secondaires est assez importante, mais regorge de personnages attachants. En premier, je pense à Mélanie, à laquelle on s’attache assez rapidement tellement elle est douce, gentille et juste, et qui accompagne Scarlett une bonne partie du roman. Il en va de même pour Mama, l’esclave mais surtout nounou de Scarlett qui a son petit caractère et qui aime Scarlett de tout son cœur. Il y a également la famille de Scarlett, et toute la bourgeoisie de Tara et d’Atlanta.


« Autant en emporte le vent » est le genre de roman auquel on s’attache, dans lequel on finit par vivre les aventures avec les personnages. C’est le genre de roman dans lequel on plonge pendant des heures. Le genre de roman qui reste gravé dans l’esprit, que l’on a hâte de retrouver et qui nous manque terriblement une fois la dernière page tournée. Alors je ne vais pas le cacher, parfois, certains passages sont un peu long, l’intérêt baisse un peu, puis ensuite cela repart de plus belle, ce qui est je pense normal pour un roman aussi riche et long. Je tiens à dire tout de même qu’en général, je lisais le roman par tranche de 200 pages, que je mettais ensuite quelques temps à digérer. Et finalement, j’ai passé une journée de vacances à le finir, ma famille et mon cher et tendre ne m’ont pas vu pendant 6h (mais ils sont habitués à ce genre de comportement de ma part !)

J’ajouterai quand même qu’Autant en emporte le vent, c’est selon moi avant tout une épopée historique qu’une histoire d’amour, et cela m’a donné envie d’en apprendre plus et d’en lire davantage sur cette période de l’Histoire des USA. Mais c’est aussi un roman qui nous apprend des choses sur la vie, sur les actes manqués, sur la volonté et la détermination. C’est également un roman porté par un personnage féminin fort, ce qui en général me séduit facilement.

« Autant en emporte le vent » est un réel coup de cœur, et va sûrement s’inscrire dans la liste très restreinte de mes romans favoris (composés pour le moment d’uniquement 4 livres me semble-t-il), des romans pour lesquels il y a un avant et un après.

5 commentaires:

Hajar a dit…

Eh ben... Je l'ajoute à ma liste des livres à lire en 2014 !

Coline a dit…

@Hajar : j'ai su presque dès les premières lignes que j'allais follement aimer ce roman, et la suite n'a fait que de me le confirmer, même si parfois c'est quand même long, mais on oublie ce détail finalement.

Céline a dit…

Je tombe sur ton article grâce au lien qu'à mis Hajar sur Facebook. C'est un très beau billet qui me donne envie de découvrir ce classique ! J'espère aimer autant que toi !

Coline a dit…

@Céline : merci ! et oui, j'espère alors que tu aimerais ce roman, mais je pense qu'une fois qu'on est entré dedans, on est forcément séduit ;)

Luna a dit…

Je me suis totalement laissée emportée par cette histoire : je ne voulais pas qu'elle finisse !